- A force d'aimer d' amour
- Sans être aimé en retour,
- Je me suis éloigné inexorablement de Dieu
- En commençant à haïr ceux,
- Qui, avec ou sans conviction,
- Se cachent derrière leur religion
- Où l'hypocrisie est reine,
- Pour preuve la guerre des cul-bénis
- Contre les bénis oui-oui
- Pour savoir si le signe de croix
- Devait se faire avec deux ou trois doigts.
- Quand à mes douleurs et peines
- Elles laissent tout le monde indifférent
- Puisque je suis pour certains « différent ».
- A cette vie sans fin,
- J'ai eu parfois ; comme certain ;
- L'envie d'y mettre fin.
- Un poète africain
- N'aurait-il point dit sans manière
- « L'amour est la racine de tout ce qui est vivant sur terre ».
- Et je suis vivant...
- Du moins encore ; peut-être ; pour quelque temps.
- A force d'aimer mon prochain ;
- Comme glane la bible des chrétiens ;
- J'ai fini par ne plus m'aimer moi-même,
- Surtout qu'en amour, c'est le carême.
- Sans compter que j'en ai oublié
Comment on conjuguait le verbe aimer.
- A force d'aimer, oui à force d'aimer
- On n'en n'arrive à ne plus aimer,
- Allez ! En me lisant
- Ou en m'écoutant,
- Vous vous dites : encore un pessimiste.
- Que nenni, on peut-être réaliste
- Sans être pessimiste pour autant.
- « Laissons le temps au temps »
- Comme écrivit avec talent
- Un de mes amis pertinent.
- Sachez que je suis fatigué
- De ce monde de perversités
- Où chaque cul à son celeçon
- Quils soient hommes de politique ou de diverses religions.
- Et que l'on me prenne
- Pour un naïf ; je reste poli ; ça me peine
Au plus profond de mon être
Meme si je n'en laisse rien paraître.
- Mais à force d'amour, aimer...
- On finit aussi par m'aimer.